Le 15 février 2018 s’est ouvert le 68e festival de Berlin. Et avec lui, la présentation du tout nouveau film d’animation de Wes Anderson, intitulé « L’Île aux chiens ». Nous offrant une peinture émouvante et réussie de la vie des animaux dans un monde xénophobe et rempli de difficultés, ce film marque une nouvelle incursion du cinéaste dans l’animation. Alors quel est ce film autant applaudi par la critique et de quoi parle-t-il ? Tour d’horizon.
Un film poignant
L’histoire est une parabole sans concession sur la misère, l’exclusion et l’immigration. Afin de pallier à une épidémie de grippe canine au Japon, le maire, dont l’unique motivation est la haine des chiens, décide de déporter tous les chiens malades dans une île proche. Cette île, véritable déchetterie publique, sera un mouroir où les chiens exilés mourront les uns après les autres. Certaines scènes, poignantes de réalisme, soulignent les mauvais traitements infligés aux animaux, et plus particulièrement aux chiens. Sous fond de critique politique, l’intrigue est nourrie par l’hypocrisie et la manipulation d’un gouvernement qui souhaite asseoir son autorité malgré tout.
Un film engagé
Ce film sonne véritablement comme un appel général à une insurrection en faveur de la protection canine. Axant l’effort sur l’importance due au respect des animaux, Wes Anderson a fait de ce film d’animation un portrait animé et parfois cruel de la réalité d’aujourd’hui. A travers la nature canine des héros, ce divertissement de haute voltige est plus qu’un simple film de gala. Il représente toute une ère de soumission et un appel à la révolte et à l’amélioration du sort animal à travers le monde.
La Berlinale, un événement attendu
Evènement culturel majeur à Berlin, le festival est le rendez-vous du cinéma international. Accueillant plusieurs milliers de professionnels, en provenance de 120 pays, la Berlinale se distingue par la qualité de ses films et le génie des thèmes abordés.